Cela fait plusieurs années que l’on entend parler du syndrome du choc toxique, une maladie rare mais grave liée à l’utilisation des tampons. Mais qu’est-ce que c’est ? Comment l’éviter ? La Minette répond à vos questions.
Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique ?
Le syndrome du choc toxique est une maladie infectieuse rare, mais pouvant être mortelle. Elle est le plus souvent causée par le staphylocoque doré : une bactérie présente naturellement chez l’Homme, dans le nez, la gorge, le vagin, au niveau du périnée, sur la peau…
Bien qu’inoffensive pour la plupart des personnes, certains individus présentent des prédispositions à multiplier cette bactérie engendrant alors une infection et fabriquant des toxines. Ces dernières vont alors pénétrer dans la circulation sanguine puis s’attaquer à différents organes.
Ainsi, ce n’est pas la composition des protections hygiéniques qui cause ce choc, mais bien la toxine libérée par la bactérie.
Le taux de mortalité suite à cette maladie reste faible. En France, on compte en moyenne 20 cas par an et 5 % d’entre eux mènent au décès. Cependant, il faut y faire très attention, car il est difficile de détecter un syndrome du choc toxique. Étant plutôt rare, cette maladie n’est pas souvent reconnue par les professionnels.
Quelles sont les causes ?
Un syndrome du choc toxique est principalement causé par l’utilisation de tampons vaginaux ou de coupes menstruelles pendant une longue période. C’est pourquoi nous recommandons de garder son tampon ou cup maximum 4 heures. Même si le tampon est biologique, puisque encore une fois, la composition des protections n’entre pas en jeu dans le syndrome du choc toxique.
Pendant les règles, le pH du vagin est alcalin (moins acide) représentant alors un terrain favorable pour que le staphylocoque doré se prolifère. Si le sang stagne trop longtemps, la bactérie peut se développer et provoquer une infection.
Les tampons qui absorbent une quantité importante de sang peuvent faire obstacle au flux sanguin et favoriser le développement de la bactérie.
En bref, il ne faut pas que le sang stagne trop longtemps ! L’idéal est de laisser le flux s’écouler.
Quelles sont les prédispositions et les causes ?
Les prédispositions
Une infection se déclare lorsque certains critères sont réunis :
- Le patient doit être porteur de la bactérie (souche particulière)
- La souche doit fabriquer une toxine agressive
- Un terrain favorable à la prolifération de la bactérie
Les symptômes :
Les symptômes du syndrome du choc toxique sont les suivants :
- Fièvre
- Vomissements
- Malaise avec maux de tête
- Diarrhée
- Eruption cutanée (comme un coup de soleil)
Au début de l’infection, les symptômes peuvent faire penser à un état grippal, viennent ensuite les éruptions cutanées et enfin les symptômes digestifs. Le choc sans prise en charge, se traduit par une tension artérielle basse, une accélération du cœur, une confusion. Il est important de consulter rapidement si vous avez ces symptômes et que vous avez ou avez eu vos règles peu de temps avant.
Comment traiter le syndrome du choc toxique ?
Si vous ressentez quelques-uns de ses symptômes, enlever directement le tampon ou la coupe menstruelle. Pour une prise en charge, rendez-vous directement à l’hôpital. On vous fera alors un traitement intraveineux, puis ils mettront en place un traitement antibiotique.
Comment éviter le syndrome du choc toxique ?
Il existe différents gestes permettant d’éviter un syndrome du choc toxique :
- Se laver les mains avant et après avoir mis un tampon ou une coupe menstruelle
- Changer sa protection toutes les 4h
- Opter pour une culotte menstruelle, qui va permettre au flux de s’écouler naturellement.