Nous connaissons tous les protections hygiéniques d’aujourd’hui. Tampons, serviettes, coupes menstruelles… Nombreux sont les choix. Néanmoins, avoir autant de produits divers et variés n’est pas un hasard, cela résulte d’un long combat contre le tabou des règles.
Les protections hygiéniques dans l’Antiquité, ça ressemblait à quoi ?
Les premières protections ne sont pas des serviettes, ce sont des tampons. En Égypte, les femmes utilisaient du papyrus ramolli pour en faire des tampons. En Occident, les femmes utilisaient plutôt des bâtonnets en bois avec du coton, du lin ou bien de la laine. De même, elle s’en servait en tant que tampon.
Et au Moyen-Âge ?
Les religions monothéistes prennent de plus en plus de place dans les diverses régions du Monde. Ces mêmes religions jugent le tampon comme étant impur et interdisent donc aux femmes d’en avoir l’usage. Dans cette même période, les femmes ne portent pas de culotte. Comment font-elles ? Elles pratiquent le flux instinctif libre : elles retiennent leur sang jusqu’à qu’elles puissent trouver un moment pour le relâcher. Néanmoins, les plus aisées des femmes avaient un jupon spécial qui offrait des possibilités d’absorption.
Heureusement que ça évolue au 19e siècle !
C’est dans le début de ce siècle qu’apparaissent les premières serviettes. Rudimentaires, elles ne sont surtout pas commercialisées. En effet, les tabous empêchent toutes ventes qui concerne les protections hygiéniques.
Les premières commercialisations (1896) de serviettes sont à l’initiative de la société Johnson & Johnson. Mais c’est un terrible échec. En effet, les femmes plongées de remords et de honte, ne souhaitent pas acquérir de serviettes et se les créaient elles-mêmes.
Mais les protections hygiéniques évoluent considérablement pendant la première guerre mondiale
C’est une infirmière qui trouve le premier prototype de serviette hygiénique en soignant les soldats blessés. En effet, elle utilise du coton ouaté avec de la cellulose de coton, un coton très doux. Ce mélange est relié à de la gaze avec des épingles à nourrice.
Ce prototype plaît et l’entreprise Kimberly Clark en achète d’énormes stocks. La société produit alors une serviette hygiénique. Inspiré, c’est de nouveau Johnson & Johnson qui achète le même prototype. Cela amène de la concurrence dans le marché des protections.
Les serviettes sont reconnues comme étant très absorbantes mais elles ne tiennent pas en place dans le sous-vêtement.
Par ailleurs, l’achat reste encore difficile pour les femmes, mais cela se démocratise petit à petit.
Les marchands proposent les produits dans le fond de leurs magasins. De ce fait, les femmes peuvent acheter en toute intimité.
Dans les années 60
C’est dans les années 60 qu’arrivent les mouvements hippies. De ça, en découle les premiers mouvements écologiques et poussent les industriels à fabriquer des serviettes lavables (et donc réutilisables). Mais les années 60 offrent aussi aux protections hygiéniques un nouveau confort et plus d’absorption.
Jusqu’à aujourd’hui
Les protections ne cessent de s’améliorer. En termes de confort mais, aussi, pour les matériaux. Elles sont devenues davantage souples et entraînent beaucoup moins d’irritation, d’allergie ou d’infection.
Cependant, la production des protections hygiéniques jetable a un énorme impact pour notre planète. En effet, il a été observé qu’un tampon ou bien une serviette mettaient autant de temps à se dégrader que le plastique soit : 500 ans.
Selon Greenpeace, il s’agit d’ailleurs d’une des causes principales de la pollution.
Afin de pallier cela, beaucoup d’alternatives existent aujourd’hui comme la culotte menstruelle La Minette, une culotte faite avec des matières premières en circuit court. Elles sont lavables et réutilisables.
Si vous êtes curieux, voici à quoi ressemblais les anciennes protections hygiéniques !
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