Retouches photos : un danger ? - La Minette lingerie

Retouches photos : un danger ?

Cette image représente le logiciel de retouches photos Photoshop. Il est l'un des plus connu.

Depuis de nombreuses années, les retouches photos, visant à mettre en avant un physique idéal (à des fins personnelles ou commerciales) sont pointées du doigt. Qu’on les retrouve dans les magazines, dans les vidéos promotionnelles ou sur les sites internet, les retouches photos sont omniprésentes.
En effet, à l’heure où les réseaux sociaux, la télé-réalité, les selfies et les filtres sont devenus le quotidien de beaucoup (et surtout de celui des jeunes) il est important de mettre en lumière les dangers qu’ils peuvent représenter. 

Les retouches photos, un contexte, un danger

Pourquoi lisser son visage, s’affiner la taille ou encore augmenter le volume des fesses représente un danger ? C’est bien simple. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui tellement ancrés dans le quotidien des personnes qu’il est (presque) impossible de passer à côté de physiques de “rêves”.  Alors, il est aisé de se comparer. Sauf que ça peut faire mal. Et, par la même occasion, augmenter le manque de confiance en soi. 

Se regarder dans le miroir, observer les similitudes ou des différences que l’on peut avoir avec des personnes qui n’existent pas vraiment, cela peut devenir rapidement un cercle vicieux. À tel point que certaines personnes vont changer leur quotidien. Elles vont, par exemple, user du maquillage, se vêtir avec des pièces “tendances” au risque de ne plus se ressembler voir même changer complètement leur régime alimentaire. 

C’est d’ailleurs ce dernier point qui nous intéresse particulièrement. Changer son régime alimentaire pour s’amincir, par exemple, peut être terriblement dangereux. Cela peut être le début de TCA (troubles du comportement alimentaire). Par définition, il s’agit d’une perturbation de la relation à l’alimentation. 

En quelques chiffres, les TCA représentent, chez les adolescents français, la troisième maladie chronique la plus répandue. Ce serait près d’un million d’entre eux qui seraient impactés par ces troubles. Finalement, parmi ce million de personnes, ce sont 95% qui seraient des femmes. 90% d’entre elles auraient entre 15 et 25 ans. Une population plutôt jeune donc. La même que l’on retrouve parmi celles utilisant le plus les smartphones et les réseaux sociaux. 

Focus sur les TCA

Les TCA sont très complexes, mélangeant psychologie, physique et sociologie. Mais elles peuvent plus ou moins se traduire en trois maladies : 

La boulimie : C’est donc un trouble qui est caractérisé par des ingestions excessives d’aliments en très peu de temps. Il s’agit d’une augmentation pathologique d’un besoin de nourriture sans toutefois avoir faim. 

L’hyperphagie : Plus ou moins similaire à la boulimie, il est aussi caractérisé par une surconsommation d’aliments. Toutefois, ce n’est pas par besoin métabolique ou énergétique. 

L’anorexie : À l’inverse, l’anorexie est un trouble qui entraîne une privation alimentaire stricte et volontaire pendant plusieurs mois, voire même plusieurs années. Cela conduit souvent à une perte de poids importante et à une peur intense de prendre du poids. 

Par ailleurs, tous ces troubles peuvent être complémentaires. Une personne atteinte d’anorexie peut avoir des conduites boulimiques et décider de se faire vomir car elle a des remords.  

Par ailleurs, il existe aussi une maladie, qui est de plus en plus répandue : la dysmorphophobie. Il s’agit de la préoccupation d’un ou de plusieurs défauts d’apparence physiques inexistants ou très légers. Ces préoccupations vont entraîner une souffrance importante et/ou affecte le comportement. 

Tout cela est-il le résultat de l’usage des réseaux sociaux ? Rien ne permet de prouver scientifiquement le lien entre les maladies et le numérique. Toutefois, beaucoup d’éléments permettent de s’imaginer que ça peut en être la cause. 

Les quelques solutions face au danger des retouches photos

Les cas de maladies étant de plus en plus fréquents, quelques solutions ont été amenées. Le but ? Faire face aux dangers des traitements de l’image et changer les mentalités face aux stéréotypes de beauté :

  • Le 4 mai 2017, une loi (aka “Décret Photoshop”) visant à obliger à apporter la mention “photographie retouchée” voit le jour. Elle concerne toutes photos ayant recours à un traitement de l’image pour affiner ou épaissir les silhouettes et dont l’usage est commercial. Toutefois, son efficacité est beaucoup remise en cause. En effet, de nombreuses marques semblent pourtant utiliser des logiciels de retouches pour leurs publicités. Dans le peu de cas où la mention est respectée, elle n’est pas du tout mise en avant et va, même, plutôt être cachée. Faut-il donc s’en tenir à cette mention ?
  • Mais pour tenter de lutter davantage contre les retouches photos, le mieux est de communiquer. Il faut informer sur les dangers que représentent les réseaux sociaux. Mais, aussi, sur les smartphones de manière générale, l’ordinateur, les magazines et autres médias.
  • Cette communication, certains influenceurs commencent à l’avoir et a prôner l’acceptation de soi. De cette manière, ils acceptent leurs têtes sans filtres et permettent de véhiculer de beaux messages aux communautés qu’ils possèdent.
  • De la même manière, de plus en plus de marques mettent en avant et prônent le body positive. Il est plus fréquent de découvrir des peaux semblables à celles du quotidien, des vergetures et autres sur les mannequins. Finalement, tout le monde est beau comme il est, et ça, les marques l’ont enfin compris.

Pour conclure, on comprend que les retouches photos représentent un réel danger. Même si les consciences sont en train de s’éveiller, il y a encore bien du travail à faire.

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