La précarité menstruelle - La Minette lingerie

La précarité menstruelle

La précarité menstruelle, c’est le terme employé lorsque l’on rencontre des difficultés à se procurer des protections hygiéniques pendant son cycle menstruel. 

Phénomène tabou, c’est pourtant une réalité pour un grand nombre de personnes menstruées, partout dans le monde. De plus, la précarité menstruelle n’est pas sans conséquence. Elle peut avoir un énorme impact sur la santé physique, mentale et même sociale. 

La précarité menstruelle en chiffre 

À l’échelle française

La précarité menstruelle est un phénomène qui touche les femmes du monde entier. Bien que beaucoup de pays soient considérés comme des puissances économiques mondiales, cela n’empêche en rien que beaucoup de citoyennes soient touchées par la précarité menstruelle.

Ainsi, en France, ce sont près de 2 000 000 de femmes qui sont victimes de la précarité menstruelle et du manque de produits d’hygiène intime pendant les règles. Ces personnes n’ont pas ou peu d’accès aux protections hygiéniques (qu’elle soit jetable type : tampon ou la serviette ou réutilisable comme les culottes menstruelles ou les coupes). Elles ne vivent donc pas leurs menstruations de manière digne ou confortable. Elles ne les vivent pas non plus de façon saine. 
Au total, 20% des femmes en France sont confrontées à la précarité. Cette même précarité a empêché 44% d’entre elles d’occuper leurs fonctions au travail ou à l’école. 

À l’échelle mondiale 

Vous vous en doutez certainement, la France est loin d’être le seul pays à être impacté par cette précarité. En effet, dans le monde, ce sont près de 500 000 000 de femmes qui subissent le manque de protections hygiéniques. À cette échelle, on compte 100 000 000 de femmes qui ont manqué le travail ou les cours.

Source : www.regleselementaires.com

Avoir ses règles, mais à quel prix ? 

Être une femme, d’accord. Mais de manière générale, les règles n’ont été choisies par personne. Se protéger des fuites de sang est pourtant une nécessité pour toutes. Nous n’avons pas forcément envie de nous baigner dans notre sang, de tacher nos vêtements, etc. Pas le choix donc ? Toutefois, beaucoup trop de femmes sont privées de protections intimes.
Parmi toutes ces personnes, on y retrouve des étudiantes, des travailleuses précaires, des mères célibataires, des migrantes, des sans-abris ou bien encore des femmes incarcérées.

Mais combien ça nous coûte concrètement, d’avoir nos règles ? 

D’après le Huffington Post, la somme que dépensent les personnes menstruées au cours de leur vie revient à environ 23 500€. Ce tarif prend en compte les protections, mais aussi les antidouleurs, le grignotage ou encore les sous-vêtements potentiellement tâchés pendant le cycle. Réduit sur une année, cela reviendrait donc à 675 €.
Toutefois, si on se concentre uniquement sur le prix des protections hygiéniques, elles reviennent, en moyenne, à 18 €/mois. Partant du principe qu’une femme a ses règles 450 fois dans sa vie, on obtient tout de même la “modique” somme de 8 100€ (de quoi faire exploser le portefeuille !) 

Ainsi, il a été observé que, de par ces différents achats très onéreux, certaines personnes préfèrent acheter de la nourriture plutôt que des protections, car ce n’est pas “vital” selon elles. 

Les risques exposés face à la précarité menstruelle

Sans protection hygiénique jetable ou protections zéro-déchet, comment les victimes de précarité menstruelle font elles pour se protéger des fuites et des odeurs que peuvent engendrer les règles ? 

Et bien, elles utilisent en grande partie ce que l’on appelle le système D (débrouille). Parmi les solutions utilisées, il y a : 

  • La chaussette, choix de qualité pour son côté irritant
  • Une éponge, agréable et surtout pleine de produits chimiques
  • Le papier hygiénique (toilette) ou les mouchoirs, pour leur absorption sans égal 
  • Le coton, s’il n’est pas bio, ce n’est vraiment pas écolo

Plus sérieusement, toutes ces “protections” exposent ces femmes à des risques importants pour leur santé physique, mentale, mais aussi sociale. 

Un combat vers plus d’accès aux protections menstruelles 

Nombreuses associations dénonçaient la “taxe tampon”. En effet, les protections hygiéniques n’étaient pas encore considérées comme des produits de première nécessité. Ces produits étaient donc taxés à 20%. Depuis peu, le prix des taxes à baisser de 5,5% (au même titre que l’eau, les denrées alimentaires ou encore même les préservatifs). 

Certains états ont tenté de trouver des solutions pour éviter la précarité menstruelle : 

  • En Bretagne, 18 projets ont été proposés pour faciliter l’accès aux protections. Ces différents projets vont donc bénéficier d’une aide de l’État pour leurs actions de lutte contre la précarité menstruelle. Finalement, ce seront 166 170€ qui seront répartis entre tous ces projets.
    En 2021, l’État français avait d’ailleurs consacré un budget de 5 000 000€ pour soutenir des actions visant à lutter contre la précarité menstruelle, notamment pour les femmes et étudiantes hébergées ou vivant à la rue. 
  • En Écosse, le Parlement avait voté à l’unanimité en 2020 pour la gratuité des protections hygiéniques. Cette mesure a été estimée au coût de 11 millions d’euros par an. Cela fait de ce pays, le premier à rendre complètement gratuit l’accès aux protections hygiéniques. 
  • Ainsi, dans certains autres pays (par exemple la Corée du Sud, le Royaume-Uni ou bien encore les États-Unis), la gratuité des protections a été instaurée pour certaines catégories de personnes réglé.e.s. 

Même si on commence à percevoir certaines solutions pour les personnes touchées par la précarité menstruelle, le chemin semble encore long.
Si vous êtes sensibles à la cause, nous ne pouvons que vous conseiller de faire des dons ou des collectes avec l’association à but non lucratif Règles Élémentaires.


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