Fuites urinaires et sport : est-ce normal ? - La Minette lingerie

Fuites urinaires et sport : est-ce normal ?

fuites urinaires et sport

Les fuites urinaires sont courantes chez les femmes qui font du sport, notamment à haut niveau. Ce sujet est encore plus tabou que les règles et une certaine méconnaissance persiste. Et pourtant, il est important d’en parler ! La Minette vous explique tout sur les fuites urinaires et le sport.

Qu’est-ce que sont les fuites urinaires ?

L’incontinence urinaire se définit par une perte incontrôlable et accidentelle d’urine. Elle se traduit donc par une incapacité à se retenir.

Pour commencer, il est important de comprendre comment surviennent ces fuites. Quand une envie d’uriner se fait sentir, il est possible de retenir cette envie, grâce à deux muscles : le sphincter, qui contrôle l’ouverture de la vessie et le plancher pelvien ou périnée qui soutient les muscles du petit bassin : vessie, utérus, rectum.

L’envie d’uriner est donc contrôlée par 2 muscles incroyables, dont on a très peu conscience. Les fuites urinaires apparaissent donc quand il y a un défaut dans cette mécanique.

Il existe deux types d’incontinence : l’incontinence d’effort et l’incontinence d’urgence.

  • Incontinence d’effort : quand la pression abdominale augmente (tousser, soulever quelque chose, rire, éternuer, …). L’incontinence d’effort est provoquée par un affaiblissement des muscles du plancher pelvien. Cet affaiblissement peut être lié à la grossesse, la ménopause, le vieillissement, une pratique sportive avec des à-coups. Cela peut également être lié à un déficit du sphincter.
  • Incontinence d’urgence : quand la vessie se contracte de manière involontaire, alors qu’elle n’est pas remplie. Cela entraîne des envies soudaines, que la personne n’est pas en capacité de retenir. Ce type d’incontinence résulte souvent d’un problème de santé chronique, elle peut être due à une irritation de la paroi urinaire suite à une inflammation locale, une infection urinaire. Une tumeur, un trouble neurologique, la prise de médicaments peut également être à l’origine de l’incontinence d’urgence, tout comme un trouble psychologique.

Les fuites urinaires chez les sportives

Chez les sportives, les fuites urinaires sont beaucoup plus courantes que ce que l’on pense. En effet, cela concerne 1 sportive de haut niveau sur 2, tous sports confondus. Les sportives seront plutôt concernées par l’incontinence d’effort. Ce problème se retrouve surtout dans les sports où il y a une forte contrainte périnéale comme la gymnastique, le trampoline, l’athlétisme (course de haies, saut en longueur, perche,…), course à pied, tennis, basket-ball, hand-ball. D’autres sports sont moins à risques comme le cyclisme, la marche ou la natation.

En d’autres termes, les fuites urinaires d’efforts sont surtout présentes dans les sports où il y a des à-coups, qui vont venir impacter le périnée et augmenter la pression dans l’abdomen. De plus, dans les sports comme le cross-fit où il est parfois question de soulever des charges lourdes, il est possible que des athlètes aient ces fuites urinaires. Cela est en partie du au soulèvement de charge qui vient faire une forte pression dans l’abdomen. Le trampoline est le sport, où ce problème est le plus présent avec 80% des athlètes concernées.

Un tabou qui persiste

Quand on pense aux fuites urinaires, l’imaginaire collectif pense aux personnes âgées ou aux femmes enceintes ou ayant eu un enfant. Sauf que la réalité en est tout autre et ce sujet touche également de jeunes personnes, notamment sportives.

Et pourtant le tabou reste la norme. Dire qu’on a eu une fuite d’urine ne se dit pas. Nous imaginons tout de suite le côté sale, incontinent, l’incompétence à se contrôler. C’est pourquoi, peu de sportives consultent et évoquent ce sujet, que ça soit avec leur médecins, gynécologue, coéquipières ou entraineur.e. Elles pensent que c’est honteux, que ça ne leur arrive qu’à elles ou bien sont gênées d’en parler.

L’important de sensibiliser le monde du sport

Si le sujet du cycle menstruel commence à être évoqué dans le monde du sport, celui des fuites ne l’est pas. Nombreux sont les entraineur.e qui ne sont pas sensibilisées sur le sujet. Notamment les entraineurs hommes qui ne connaissent pas la même problématique.

C’est pourquoi la sensibilisation est importante, dès le plus jeune âge, en avertissant de la possibilité d’avoir des fuites, en comprenant l’importance du périnée, de son rôle et de comment l’utiliser. De plus, la pratique d’exercices permettant de renforcer et consolider le plancher pelvien est importante à mettre en place. Les entraineurs doivent comprendre que certains types d’exercices abdominaux ne sont pas adaptés pour les femmes, comme les crunchs, qui viennent pousser vers le bas et qui vont venir fragiliser le plancher pelvien. Malheureusement, bien souvent, le monde du sport se focalise sur la performance en oubliant la santé des sportives.

Des traitements et de la prévention

Pourtant, il existe différents moyens pour lutter contre l’incontinence d’effort. Si certains spécialistes pensent que c’est irréversible chez les sportives de haut niveau, d’autres pensent le contraire. Pour certains la descente de l’urètre est irréversible, pour d’autres, une rééducation avec une kinésithérapie peut permettre de ne plus avoir de fuites. Comme toujours, tout dépend des cas.


Cependant, il est possible d’apprendre à contrôler et à contracter avant de mettre la pression sur le périnée : par exemple contracter les muscles du périnée avant de passer une haie en course. Cependant la peur et la honte de voir une fuite survenir joue sur la psychologie des sportives et provoque du stress. C’est pourquoi des campagnes de prévention commencent à voir le jour, afin de montrer l’importance du périnée. Et de plus d’entraineurs prennent conscience du problème.

Enfin, il est possible d’utiliser des culottes menstruelles pour se protéger et éviter que les fuites soient visibles. Cela peut permettre de réduire le stress et la pression liée aux fuites.

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